mardi 4 mars 2008

"Vertigo", Hitchcock , 1958 :



Déjà le titre « Vertigo », vertige, reflète l’atmosphère du film. Mais comment le cinéma peut-il exprimer le vertige et les états intimes, et les faire percevoir aux spectateurs ?
Hitchcock joue avec l’horizontalité mais aussi et surtout avec la verticalité des scènes du film. Cette dernière va apporter tout son sens au vertige : contre-plongée sur Madeleine montant l’escalier, plongée sur Scottie à sa recherche. La spirale de l’escalier y consolide le sens du titre du film et le rappelle dans les vrilles captivantes du générique.
Le vertige est fortement senti à travers le personnage de Scottie, qui est effrayé, simplement par le fait de gravir l’escalier lorsqu’il est à la poursuite de Madeleine .
Tout le film tourne alors autour d’une seule question : « Va-t-il parvenir à monter ? »
L’escalier est comme une épreuve, une impasse, dans lequel l’acteur est séquestré.
L’ampleur de l’architecture y est privilégiée par rapport à l’image humaine.
L’escalier en spirale accroît ce sentiment d’étourdissement. Il symbolise aussi un vide dans lequel on peut chuter et basculer du réel vers l’imaginaire.
La spirale revient sans arrêt comme un refrain, le chignon des femmes, l’escalier,…. Elle rappelle le parcours de la vie et engendre le vertige.

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