mardi 2 septembre 2008
"Titanic", James Cameron, 1997
Ce film reflète bien les conditions de l’époque, l’opposition franche entre les différentes classes. Les pauvres ne pouvaient pas se mêler aux riches et devaient se limiter dans des espaces sans confort, sans esthétique,…
Tout était pensé pour les fortunés.
Le décor du paquebot reproduit bien la société en général. Pour ne pas entrer dans tous les détails, l’évolution des escaliers y résume bien l’ensemble. Ils sont bien mis en avant dans ce film.
Le grand escalier fut un élément tellement important, qu’il fut reproduit dans son entièreté et dans tous les moindre détails, dans les studios.
Cet escalier était un lieu de passage, presque obligatoire dans cette société, où il faut se montrer. Les pauvres n’y avaient pas accès.
Nous allons brièvement remonter les différents ponts du bas vers le haut.
Les ponts inférieurs G, F et E, étaient occupés par les machines et les passagers de 3ème classe. Le tout était fort contigu. Les escaliers se limitaient à de simples volées droites et étroites, sans décoration, sans mise en valeurs. Leur seule fonction était le passage d’un niveau à l’autre.
A partir du pont D jusqu’au B, on se retrouvait dans une partie des espaces réservés à la première classe. L’escalier y prenait plus d’ampleur, plus de place. Il ne se retrouvait plus coincé entre les cloisons, mais bénéficiait de plus d’espace dans son pourtour. Sa fonction ne se limitait plus à un simple passage de niveaux, mais devenait un acteur à part entière. Il était alors l’écrin qui mettait en valeur le bijou.
Au fur et à mesure qu’on montait les étages, il devenait de plus en plus majestueux.
Le Grand Escalier était sans conteste l’élément décoratif majeur du paquebot.
Il était constitué d’une double volée, et son échelle était assez imposante ( 18m de haut et 5m de large).
Les décors étaient à profusion. On pouvait y trouver un exemple presque complet de tous les styles européens des XVIIème et XVIIIème siècle. Le style du Grand Escalier était inspiré de l’époque de Guillaume III et Marie II d’Angleterre.
Les murs étaient garnis de chêne poli et, à la place des balustrades courantes aux sculptures chargées, les créateurs avaient privilégié des rambardes de style Louis XIV, à volutes de fer forgé orné de bronze et de dorures, et décorées de fleurs et de feuillages.
A chaque palier, le départ de l’escalier portait des motifs sculptés différents.
Le nez de chaque marche était protégé par une plinthe de laiton
Enfin, l’escalier était baigné de lumière grâce à une verrière dont le dôme était composé de panneaux de verre dépoli enchâssés dans une armature de fer forgé.
La nuit tombée, une ambiance riche régnait grâce à un énorme lustre de cristal portant 50 lampes ainsi qu’un anneau de lampes à incandescence situé dans la moulure de la bordure interne du dôme.
Son rôle était de permettre avant tout aux gens aisés de parader dans leurs plus belles toilettes. Il était lieu de la représentation de la vie mondaine à bord.
Les pauvres n’y avaient pas accès.
Dans le film de James Cameron, Jack, jeune homme de petite classe a l’occasion de s’y retrouver grâce à Rose, riche jeune femme. Mais pour lui permettre cet accès, il a du enfiler un costume de haute couture.
De plus, le déplacement vertical crée l’illusion de l’immensité.
Les escaliers de "parade" :
« L'ai-je bien descendu ? »
Cécile Sorel, 1933, au pied de l'escalier Dorian du casino de Paris.
Il s’agit des escaliers où il faut se montrer. Il faut être vu !
Ce chapitre a un lien avec le paragraphe précédent, (« Escaliers hiérarchiques »). En effet, les personnes de classes élevées ont tendance à montrer ce qu’elles possèdent.
Parader est dans leurs usages .
Cette thématique se retrouvent beaucoup dans les comédies musicales comme :
West Side Story, Sunset Boulevard, The Great Ziegfeld,...
Cécile Sorel, 1933, au pied de l'escalier Dorian du casino de Paris.
Il s’agit des escaliers où il faut se montrer. Il faut être vu !
Ce chapitre a un lien avec le paragraphe précédent, (« Escaliers hiérarchiques »). En effet, les personnes de classes élevées ont tendance à montrer ce qu’elles possèdent.
Parader est dans leurs usages .
Cette thématique se retrouvent beaucoup dans les comédies musicales comme :
West Side Story, Sunset Boulevard, The Great Ziegfeld,...
"Bel-Ami", Maupassant, I, II,(pp. 39 - 41 de l'édition de référence).
En littérature, la symbolique de la hiérarchie est aussi exploitée pour certaines scènes se déroulant dans un escalier.
Dans « Bel Ami » de Maupassant, le personnage principal est pauvre et au fil de ses conquêtes, il "grimpe" de classes sociales. Nous pouvons retrouver la métaphore de cette idée dans une scène précise du livre. Le héros, pauvre au départ, en bas des marches, se trouve de plus en plus élégant, et riche, au fur et à mesure qu'il gravit les étages:
« Et Georges Duroy monta l'escalier.
Il était un peu gêné, intimidé, mal à l'aise. Il portait un habit pour la première fois de sa vie, et l'ensemble de sa toilette l'inquiétait. Il la sentait défectueuse en tout, par les bottines non vernies mais assez fines cependant, car il avait la coquetterie du pied, par la chemise de quatre francs cinquante achetée le matin même au Louvre, et dont le plastron trop mince se cassait déjà. Ses autres chemises, celles de tous les jours, ayant des avaries plus ou moins graves, il n'avait pu utiliser même la moins abîmée.
Son pantalon, un peu trop large, dessinait mal la jambe, semblait s'enrouler autour du mollet, avait cette apparence fripée que prennent les vêtements d'occasion sur les membres qu'ils recouvrent par aventure. Seul, l'habit n'allait pas mal, s'étant trouvé à peu près juste pour la taille.
Il montait lentement les marches, le coeur battant, l'esprit anxieux, harcelé surtout par la crainte d'être ridicule ; et, soudain, il aperçut en face de lui un monsieur en grande toilette qui le regardait. Ils se trouvaient si près l'un de l'autre que Duroy fit un mouvement en arrière, puis il demeura stupéfait : c'était lui-même, reflété par une haute glace en pied qui formait sur le palier du premier une longue perspective de galerie. Un élan de joie le fit tressaillir, tant il se jugea mieux qu'il n'aurait cru.
N'ayant chez lui que son petit miroir à barbe, il n'avait pu se contempler entièrement, et comme il n'y voyait que fort mal les diverses parties de sa toilette improvisée, il s'exagérait les imperfections, s'affolait à l'idée d'être grotesque.
Mais voilà qu'en s'apercevant brusquement dans la glace, il ne s'était pas même reconnu ; il s'était pris pour un autre, pour un homme du monde, qu'il avait trouvé fort bien, fort chic, au premier coup d'oeil.
Et maintenant, en se regardant avec soin, il reconnaissait que, vraiment, l'ensemble était satisfaisant.
Alors il s'étudia comme font les acteurs pour apprendre leurs rôles. Il se sourit, se tendit la main, fit des gestes, exprima des sentiments : l'étonnement, le plaisir, l'approbation ; et il chercha les degrés du sourire et les intentions de l'oeil pour se montrer galant auprès des dames, leur faire comprendre qu'on les admire et qu'on les désire.
Une porte s'ouvrit dans l'escalier. Il eut peur d'être surpris et il se mit à monter fort vite et avec la crainte d'avoir été vu, minaudant ainsi, par quelque invité de son ami.
En arrivant au second étage, il aperçut une autre glace et il ralentit sa marche pour se regarder passer. Sa tournure lui parut vraiment élégante. Il marchait bien. Et une confiance immodérée en lui-même emplit son âme. Certes, il réussirait avec cette figure-là et son désir d'arriver, et la résolution qu'il se connaissait et l'indépendance de son esprit. Il avait envie de courir, de sauter en gravissant le dernier étage. Il s'arrêta devant la troisième glace, frisa sa moustache d'un mouvement qui lui était familier, ôta son chapeau pour rajuster sa chevelure, et murmura à mi-voix, comme il faisait souvent : « Voilà une excellente invention. » »
Dans « Bel Ami » de Maupassant, le personnage principal est pauvre et au fil de ses conquêtes, il "grimpe" de classes sociales. Nous pouvons retrouver la métaphore de cette idée dans une scène précise du livre. Le héros, pauvre au départ, en bas des marches, se trouve de plus en plus élégant, et riche, au fur et à mesure qu'il gravit les étages:
« Et Georges Duroy monta l'escalier.
Il était un peu gêné, intimidé, mal à l'aise. Il portait un habit pour la première fois de sa vie, et l'ensemble de sa toilette l'inquiétait. Il la sentait défectueuse en tout, par les bottines non vernies mais assez fines cependant, car il avait la coquetterie du pied, par la chemise de quatre francs cinquante achetée le matin même au Louvre, et dont le plastron trop mince se cassait déjà. Ses autres chemises, celles de tous les jours, ayant des avaries plus ou moins graves, il n'avait pu utiliser même la moins abîmée.
Son pantalon, un peu trop large, dessinait mal la jambe, semblait s'enrouler autour du mollet, avait cette apparence fripée que prennent les vêtements d'occasion sur les membres qu'ils recouvrent par aventure. Seul, l'habit n'allait pas mal, s'étant trouvé à peu près juste pour la taille.
Il montait lentement les marches, le coeur battant, l'esprit anxieux, harcelé surtout par la crainte d'être ridicule ; et, soudain, il aperçut en face de lui un monsieur en grande toilette qui le regardait. Ils se trouvaient si près l'un de l'autre que Duroy fit un mouvement en arrière, puis il demeura stupéfait : c'était lui-même, reflété par une haute glace en pied qui formait sur le palier du premier une longue perspective de galerie. Un élan de joie le fit tressaillir, tant il se jugea mieux qu'il n'aurait cru.
N'ayant chez lui que son petit miroir à barbe, il n'avait pu se contempler entièrement, et comme il n'y voyait que fort mal les diverses parties de sa toilette improvisée, il s'exagérait les imperfections, s'affolait à l'idée d'être grotesque.
Mais voilà qu'en s'apercevant brusquement dans la glace, il ne s'était pas même reconnu ; il s'était pris pour un autre, pour un homme du monde, qu'il avait trouvé fort bien, fort chic, au premier coup d'oeil.
Et maintenant, en se regardant avec soin, il reconnaissait que, vraiment, l'ensemble était satisfaisant.
Alors il s'étudia comme font les acteurs pour apprendre leurs rôles. Il se sourit, se tendit la main, fit des gestes, exprima des sentiments : l'étonnement, le plaisir, l'approbation ; et il chercha les degrés du sourire et les intentions de l'oeil pour se montrer galant auprès des dames, leur faire comprendre qu'on les admire et qu'on les désire.
Une porte s'ouvrit dans l'escalier. Il eut peur d'être surpris et il se mit à monter fort vite et avec la crainte d'avoir été vu, minaudant ainsi, par quelque invité de son ami.
En arrivant au second étage, il aperçut une autre glace et il ralentit sa marche pour se regarder passer. Sa tournure lui parut vraiment élégante. Il marchait bien. Et une confiance immodérée en lui-même emplit son âme. Certes, il réussirait avec cette figure-là et son désir d'arriver, et la résolution qu'il se connaissait et l'indépendance de son esprit. Il avait envie de courir, de sauter en gravissant le dernier étage. Il s'arrêta devant la troisième glace, frisa sa moustache d'un mouvement qui lui était familier, ôta son chapeau pour rajuster sa chevelure, et murmura à mi-voix, comme il faisait souvent : « Voilà une excellente invention. » »
"Cendrillon", Walt Disney, 1950
Ici, je vous présente le très connu film d'animation de Walt Disney. Mais nous pouvons trouver ces escaliers dans les autres adaptations du conte : Cendrillon, film avec Jeanne d'Alcy (1899); Cendrillon, ballet qui connut de nombreuses versions de 1813 à nos jours; ...
Tout d’abord, nous pouvons parler de la petite scène de présentation des prétendantes devant le prince. Ce dernier se situe en haut de 2 marches par rapport à l’assemblée, pour les dominer, pour marquer son grade plus élevé.
Les marches du trône (parfois deux suffises, comme dans cet exemple) imposent le respect. On admire, on honore celui qui se trouve en haut.
Autre escalier, dans lequel se déroulera une des scènes les plus marquante du dessin animé, est celui du palais qui mène à la salle de bal, à la cour.
C’est dans cet escalier que Cendrillon perdra son soulier aux douze coups de minuit.
Quand on l’analyse, nous pouvons constater cette symbolique sociale. En effet, Cendrillon, en beaux habits, digne d’une princesse, se trouve en haut des marches. Mais au douze coups de minuit, elle dévale celles-ci, et, au fur et à mesure, qu’elle descend, ses vêtements changent pour redevenir ceux d’une simple servante.
Néanmoins, Cendrillon perd sa chaussure au milieu de l’escalier, comme pour nous signifier que, par la suite, elle remontera dans la hiérarchie des classes sociales et deviendra une princesse.
mardi 18 mars 2008
"The Haunting", Jan de Bont, 1999 :
En ce qui concerne les escaliers représentant la double hélice de l’ADN,
nous pouvons en retrouver un exemple également dans le film « Hantise »
Le Chef décorateur Eugenio Zanetti y rend une image presque diabolique avec des décors somptueux, distincts, mixtes et très mystérieux. Ceux-ci doivent être étouffants tout en donnant l’illusion d’immensité où chaque personnage peut se perdre physiquement et psychologiquement.
L’escalier dans la verrière, est un double escalier colimaçon qui s’enroule sur lui-même. Il est en fer forgé et possède une structure en dentelle.
Son aspect rappelle la double hélice de l’ADN, et son apparence légère,
fragile, qui va se rompre sous le poids d’un des acteurs, représentera la délicatesse et la complexité de la manipulation génétique et psychique.
Plus tôt dans le film, un escalier attire déjà brièvement notre attention. Il s’agit du grand escalier qui se trouve dans l’immense hall – salon.
Nous sommes face, dans un premier temps, à un escalier de type hiérarchique, qui présentait la fortune du propriétaire des lieux. Grandeur, nombreux détails qui l’habille comme le tapis rouge sur les marche (signe de prestige, de noblesse, de richesse), les statues en haut et en bas des marche, les matériaux utilisés (de la pierre),…
En haut des marches, se trouve un immense portrait de Hugh Crain, l’ancien propriétaire des lieux (qui hante la demeure), symbole de sa puissance, il est toujours le maître dans sa maison.
Lors de son arrivée à Hill House, une des invitées (-patientes), Lili, suit la gouvernante de la maison et se trouve face à ce tableau. Ce sera son premier contact avec Hugh Crain.
Par la suite, on la retrouvera, possédée, en haut de marches. Le fantôme du maître des lieux étant sorti du portrait.
mercredi 12 mars 2008
"Bienvenue à Gattaca", Andrew Niccol, 1997 :
Dans ce long-métrage, nous sommes face à deux escaliers à grande symbolique.
Un escalator, qui ne peut être monté que par l’élite, les « Valides », ceux qui ont un code génétique parfait. Une sélection se fait au pied de celui-ci par analyse de l’ADN des utilisateurs.
Les « Invalides », ceux qui sont né « naturellement », sans manipulation génétique, n’y ont pas accès sauf, à la fin des heures de travail, pour nettoyer, sous surveillance, les bureaux des élus.
On peut aussi noter que l’escalator représente une contrainte plus forte que l’escalier. En effet, l’escalier nous laisse encore le choix de monter ou de descendre, (de s’arrêter également si on le désire. Je l’expliquerai dans un autre article). Par contre, l’escalator nous impose le sens dans lequel on doit l’emprunter, soit la montée, soit la descente. Bien des fois, par amusement des enfants, ou alors dans les films, lors de courses poursuites, l’escalator est pris à contre-sens. A ce moment, cette personne doit user de beaucoup plus d’énergie pour contrer le mouvement imposé.
L’autre est un escalier en colimaçon, qui représente l’hélice d’ADN. Sujet principal du film, il est justement question de génétique. Cet escalier fait partie de la maison d’un élite qui a perdu l’usage des ses jambes. Il ne peux le gravir, alors que son ADN lui promettait force, intelligence, aucune maladie, une longue vie brillante,…
Par contre, un « Invalide », qui prendra son identité et vivra avec lui, saura gravir ces marches, alors qu’il était prédestiné à une courte vie, faite de chute, de maladie,…
Cet escalier est donc la symbolique parfaite de la manipulation génétique du 20ème siècle et de ceux à venir.
Pour accentuer cette métaphore, le réalisateur met en scène, une confrontation entre l’élu, Jérôme, infirme et ces fameuses marches. Pour éviter que l’imposture soit démasquée, mais aussi peut-être pour sauver Vincent, son « double », il devra gravir ces marches. On peut y voir une métaphore de Jérôme battant contre le principe de la société dans laquelle il vit : la manipulation génétique. A ce moment, y aurait-il une dose d’humanité, de « naturel » en cet homme totalement créé génétiquement ?Se bat-il contre son ADN ? Est-ce que l’escalier en colimaçon est-il chez lui pour lui rappeler ses origines ?
mardi 11 mars 2008
"Métropolis", Fritz Lang, 1927 :
La conception de la ville de Lang est très proche de celle des expressionnistes.
Lieu de l’exagération, la cité, de nature assez pessimiste, divise les hommes au lieu de les réunir.
Tout y est immensité, gigantisme.
Lang s’est inspiré de la ville de New York, notamment de la verticalité de Manhattan.
Nous pouvons y comparer les éléments architecturaux et les relations sociales que rappelle la ville : opposition entre ville haute et ville basse (souterraine).
Cette évocation de haut – bas peut déjà un peu rappeler la symbolique de l’escalier, le passage de différents niveaux.
« Métropolis » a été réalisé dans les années où le courant expressionniste prenait le dessus. Cependant, Fritz Lang refuse d’être catégorisé comme tel. Néanmoins quelques similitudes nous permettent de faire un rapprochement avec le cinéma expressionniste.
Ce genre privilégie le thème de la ville et refuse tout décor naturel. De plus, la cité possède un bon nombre de lieux de passage, de rencontre, dont notamment des escaliers. Les expressionnistes favorisent ces lieux pour y jouer l’action.
L’éclat architectural des décors est propre à Fritz Lang.
De par leur ampleur et leur grande proportion, les escaliers, les grilles et les bâtiments énoncent le sort dramatique de l’humanité. L’homme est prisonnier de son destin, autre symbolique que peut représenter les escaliers. Certains de ceux-ci semblent comme une cage dans laquelle on se retrouve enfermé.
La tension est forte, nous ne sommes pas libres, le choix est limité : descendre ou monter.
Les décors sont très importants dans la reproduction de l’espace. Leur dimension, leur teinte ou leur forme architectural forment des facteurs agissant sur ces diverses expressions.
Joints de mouvements de masse, les décors sont caractéristiques de la scène expressionniste.
Dans ce cas-ci, nous pouvons admirer le grand escalier centrale de la salle des machines par où déferlent les ouvriers et où, par la suite, ils manifesteront, devant un contremaître dominant celui-ci.
Cet escalier imposant pas sa masse est en quelque sorte l’élément le plus représentatif de l’opposition entre ville haute et ville basse. En haut le contremaître qui domine, en bas, les ouvriers. Nous sommes donc en présence d’un escalier hiérarchique, représentant l’opposition sociale qui sépare les différentes classes.
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