mardi 19 février 2008

Nosferatu de F.W. Murnau, 1922 :


La reproduction du surnaturel amorce par la dégradation progressive du réel au profit de l'inconscient.
Cette avancement se manifeste par l’ abandon accentué de l’éclairage.
Dans ce film, la scène d’escalier montre Nosferatu gravissant les marches pour rejoindre Nina dans sa chambre. L’escalier n’est pas montré directement mais est sous-entendu par un jeu d’ombres projetées sur le mur, tout comme celle de Nosferatu. Ce procédé intensifie encore plus le sentiment d’angoisse . (On sait qu’il est là mais on ne le voit pas)
Ce jeu d’ombres crée également une tension.
L’ombre, formée de courbes de Nosferatu, vibre avec celle de la rampe, constituée de lignes droites.
Les courbes représentent un côté imprévu, inconnu, et engendrent une certaine peur comme Nosferatu.
Tandis que les lignes droites, régulières et parallèles de la rampe sont plutôt rassurantes comme l’est une rampe qui sécurise un escalier.
Cette mise en scène est typique du courant expressionniste allemand : projection du décor, comme l’est l’inconscient tourmenté, l’ombre est le double de l’homme.

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